Mort à la poésie

Salut à vous,

Toujours l'Australie cette semaine pour vous présenter une grande figure de la culture et du militantisme aborigène : Kevin Gilbert. Né en 1933 et mort en 1993, Kevin Gilbert a été le premier aborigène a écrire une pièce de théâtre en anglais et à la faire jouer uniquement par des comédiens aborigènes.

Son oeuvre poétique, outre son intérêt littéraire, a également une importance historique : non seulement il a ouvert la voie pour les nouvelles générations, mais il a également recueilli les paroles des siens pour les transcrire à l'écrit.

Ses poèmes sont donc ceux de tout un peuple. Le recueil Le Versant Noir a paru au Castor Astral en 2017 dans une traduction de Marie-Christine Masset, et c'est un livre d'une grande importance. Lisez-le.

Bonne écoute !

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Salut à vous,

Après notre feuilleton montréalais, direction l'Australie pour entendre les mots d'une des plus grandes voix de la poésie contemporaine australienne : Peter Bakowski.

Né à Melbourne en 1954 de parents polonais et allemands, il découvre à presque 30 ans les écrits de la Beat Generation et c'est le déclic poétique. On entend donc dans ses textes des échos de Brautigan, Kerouac et Ginsberg. Douceur, humour pince sans rire et désespoir sont au menu de ce recueil paru en 2015 chez Bruno Doucey dans une traduction de Mireille Vignol et Pierre Riant : Le cœur à trois heures du matin. J'ai choisi deux textes sous forme d'autoportraits à vous lire.

Bonne écoute !

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Salut à vous,

Pour ce dernier épisode live à Montréal, j'aimerais vous faire écouter Olivia Tapiero, une romancière née en 1990 qui m'a bouleversé et sidéré. Son troisième roman Phototaxie est paru en 2017 chez Mémoire d'Encrier, un roman polyphonique sur fond de crise sanitaire et de tempête de sable, où l'amour, l'art et l'amitié s'emmêlent jusqu'au sublime monologue central de Narr qui devient alors la figure emblématique de ce court roman de 130 pages porté par une écriture extraordinaire qui n'appelle qu'à être lu sur scène. C'est puissant, il faut lire Olivia Tapiero et retenir son nom, je crois qu'elle va encore beaucoup nous épater dans les années à venir.

Avant de reprendre le cours normal du podcast après cette série montréalaise, je tiens à remercier l'ANEL et Québec Édition, notamment Dominique Janelle et Morgane Marvier, qui ont fait un travail de mise en relation assez exceptionnel. Merci bien sûr aux éditeurs, éditrices, libraires, auteurs, autrices, rencontrés lors de ce séjour. La richesse de la production poétique québécoise est assez ahurissante alors je n'ai pas fini de vous en parler.

Bonne écoute !

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Salut à vous,

Poursuivons aujourd'hui notre balade dans les allées du Salon du livre de Montréal en compagnie de François Turcot, poète rencontré lors d'un speed-dating littéraire avec qui je suis rapidement tombé en amitié. Né en 1977, François Turcot est l'auteur de six recueils parus aux éditions La Peuplade.

Sa poésie est d'une délicatesse infinie, on pourrait la qualifier de minimaliste mais dire en peu de mots ne veut pas dire être radin, c'est là le grand paradoxe de ses textes où l'on sent une grande générosité dans cette précision chirurgicale.

Son dernier recueil, Souvenirs liquides, paru en 2019 à La Peuplade, s'approcherait presque de l'exercice du haïku, mais en le prenant à rebrousse-poil, parce que François Turcot ne fait pas d'effets de chute ou d'envolées, si un poème est une pomme : sa chute en fait partie intégrante.

Écoutez-le.

Et que cette année 2020 vous soit la plus douce possible, en poésie bien sûr.

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Salut à vous,

Poursuivons à Montréal, et toujours aux éditions de l'Écrou, avec un autre poète rencontré sur place : Daniel Leblanc-Poirier. Né en 1984 et auteur d'une petite dizaine de livres, son dernier recueil Zoo propose de découvrir douze personnes passées par diverses addictions sous le regard amical et bienveillant de l'auteur. Nous ne savons pas s'il les a rencontrés en cure de désintoxication, mais ce livre est très déroutant, très beau, très humain.

Bonne écoute !

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